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Publié le par superminimum



 

PROLOGUE


 


Après avoir dilapidé les ressources naturelles et avoir partout détruit ce qui le lie à d'autres hommes, il ne restera plus à l'Homme moderne que la compagnie de ses biens. Occupé à produire, vendre et acheter toujours plus, il feint d'ignorer que la logique de croissance et d'expansion qui l'anime, trouve aujourd'hui sa limite.
Super-tankers, super-puissances, superprofits... à l'heure où le modèle financier qui a porté tous ces super-latifs pourrait toucher à sa fin, s'entrevoit une possible refondation dans laquelle l'esprit d'entreprise pourrait prendre une autre dimension, plus modeste, plus égalitaire.

Mille visages incarnent cette alternative. Les travaux de Muhammad Yunus sur le microcrédit, récompensés d'un prix Nobel en sont un exemple, tout comme l'ensemble des actions individuelles qui trouvent en Internet un terrain d'expression pour s'opposer à un modèle de développement, essoufflé mais obstiné. Le superminimum n'est qu'un de ces visages.
Des initiatives dans l'architecture et le design portent la petite échelle et le moindre coût, mais peuvent-elles être plus que des parenthèses dans un paysage dominant qu'elles ne contestent pas ou dont elles tirent assistance?

Le superminimum entend mener des micro-révolutions: réappropriation des micro-échelles abandonnées par l'architecture, objets sauvés, économies de matières... Opposé aux grands gestes de faible impact, évitant l'esthétique pauvre, cache-sexe de l'industrie consumatrice du monde, le superminimum désigne tout ce qui, dans la construction de notre réalité, démontre que l'on fait mieux avec moins. Il veut émanciper les pratiques économes de leurs connotations misérabilistes, tout comme il défend l'efficacité des petits artefacts dans la reconstruction du territoire.

Opposé à l'argent-roi, le superminimum n'ignore pourtant pas la valeur de l'argent. En tant qu'intermédiaire d'échange, il le considère comme un outil fondamental du vivre ensemble. C'est pourquoi les trois attitudes proposées dans cette exposition imaginent une production ambitieuse du bâti et des objets, mais aussi les modèles économiques, fragiles mais souhaitables, susceptibles de la porter.

































 

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L
Bonsoir,<br /> Je viens de passer un bon moment sur votre blog,<br /> la visite à été agréable je reviendrai vous voir. <br /> Si vous le souhaitez on peut faire un échange de lien.<br /> A l'occasion venez voir ce blog, www.nicolaslizier.com je suis graphiste.<br /> N'hésitez pas à laisser des commentaires je vous répondrai avec plaisir.<br /> Je vous souhaite une bonne continuation sur votre site.<br /> A bientôt<br /> <br /> Nicolas Lizier
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