EXTRAITS DU CATALOGUE
L’ECHAPPÉE BELLE DU MINIMUM
Sophie Fetro
« Qu’entendre à travers le mot superminimum ?
Serait-il sorti tout droit d’un comic américain ?
Ferait-il partie de la panoplie des super-pouvoirs du
designer qui lui confèrerait des facultés supérieures
à celles des autres êtres humains ? Vers quel mini-
mum extraordinaire le designer, ce super-héros, nous
conduirait-il ?...»
HOW TO SAY A LOT IN LESS
Gregory Owcarz
« How to Say a Lot in Less:
On the Various Notions from Prior to Antiquity through
Post-Contemporaneity Involved with the Concept of the
Superminimum in Terms of Artistic Intention and Practice
that Span the Visual and the Auditory, the Performance-
Based and the Multi-Medial, the Foundational and the
Conceptual, in a Word the Whole of Artistic Endeavor,
Including in a Sense - Yet by no Means in Every Sense -
Those Would-Be Creative Processes Either Stifled at their
Outset or Misconstrued in their Execution or Lost to
Prosperity by Chance Events, and Minor Linguistic Probes
with Subsequent Remarks on Science to Follow,
and Then Hegel...»
SUPERMINIMUM
Florent géraud
« La formule est parlante, et elle parle beaucoup. C’est
d’abord du langage : un jeu de mots, une figure de
rhétorique – un oxymore de superlatifs. Nulle place
pour un et/ou ou un ni entre les termes qui d’ordinaire
s’excluent. Plus qu’un rapprochement, plus qu’une
confrontation (super vs minimum), il y a collusion des
antonymes, fusion dont résulte un terme hybride qui a
son efficace...»
LA MORALE DU SUPERMINIMUM
Nicolas Nauze
« Le néologisme superminimum peut s’entendre en
deux sens distincts mais finalement complémentaires.
Le premier, le plus simple et littéral, définit le supermi-
nimum comme la recherche de l’économie maximale,
l’application d’une stricte et avaricieuse logique comp-
table, quel que soit d’ailleurs le domaine visé.
On peut aussi entendre le mot de manière plus éla-
borée et interpréter l’association du préfixe « super »
avec le substantif « minimum » comme une sorte
d’oxymore. Le minimum serait alors, par lui-même,
super (c’est-à-dire supérieur), l’appauvrissement
consenti engendrant paradoxalement une forme de
richesse. En somme, le vocable condense l’équation
improbable énoncée par Mies van der Rohe : « Less
is more ». ..
SUPERMINIMUM versus DOMINUS
Christian Hubert-Rodier
« Que pourrait être une architecture minimale, un des-
sein minimal, qui pourtant aient la qualité requise pour
donner, dans le peu qu’ils imposeraient, beaucoup
plus que le minimum nécessaire pour vivre… Une ar-
chitecture mineure, qui de par son humilité assumée,
n’en ait que plus de valeur. ...»
Sophie Fetro
« Qu’entendre à travers le mot superminimum ?
Serait-il sorti tout droit d’un comic américain ?
Ferait-il partie de la panoplie des super-pouvoirs du
designer qui lui confèrerait des facultés supérieures
à celles des autres êtres humains ? Vers quel mini-
mum extraordinaire le designer, ce super-héros, nous
conduirait-il ?...»
HOW TO SAY A LOT IN LESS
Gregory Owcarz
« How to Say a Lot in Less:
On the Various Notions from Prior to Antiquity through
Post-Contemporaneity Involved with the Concept of the
Superminimum in Terms of Artistic Intention and Practice
that Span the Visual and the Auditory, the Performance-
Based and the Multi-Medial, the Foundational and the
Conceptual, in a Word the Whole of Artistic Endeavor,
Including in a Sense - Yet by no Means in Every Sense -
Those Would-Be Creative Processes Either Stifled at their
Outset or Misconstrued in their Execution or Lost to
Prosperity by Chance Events, and Minor Linguistic Probes
with Subsequent Remarks on Science to Follow,
and Then Hegel...»
SUPERMINIMUM
Florent géraud
« La formule est parlante, et elle parle beaucoup. C’est
d’abord du langage : un jeu de mots, une figure de
rhétorique – un oxymore de superlatifs. Nulle place
pour un et/ou ou un ni entre les termes qui d’ordinaire
s’excluent. Plus qu’un rapprochement, plus qu’une
confrontation (super vs minimum), il y a collusion des
antonymes, fusion dont résulte un terme hybride qui a
son efficace...»
LA MORALE DU SUPERMINIMUM
Nicolas Nauze
« Le néologisme superminimum peut s’entendre en
deux sens distincts mais finalement complémentaires.
Le premier, le plus simple et littéral, définit le supermi-
nimum comme la recherche de l’économie maximale,
l’application d’une stricte et avaricieuse logique comp-
table, quel que soit d’ailleurs le domaine visé.
On peut aussi entendre le mot de manière plus éla-
borée et interpréter l’association du préfixe « super »
avec le substantif « minimum » comme une sorte
d’oxymore. Le minimum serait alors, par lui-même,
super (c’est-à-dire supérieur), l’appauvrissement
consenti engendrant paradoxalement une forme de
richesse. En somme, le vocable condense l’équation
improbable énoncée par Mies van der Rohe : « Less
is more ». ..
SUPERMINIMUM versus DOMINUS
Christian Hubert-Rodier
« Que pourrait être une architecture minimale, un des-
sein minimal, qui pourtant aient la qualité requise pour
donner, dans le peu qu’ils imposeraient, beaucoup
plus que le minimum nécessaire pour vivre… Une ar-
chitecture mineure, qui de par son humilité assumée,
n’en ait que plus de valeur. ...»